Le Compendium
      Albert Balasse

Appareil d'induction à usage médical
 (type A. Gaiffe, non signé)

Appareil d'inducution à usage médical du type Gaiffe - Dimensions 22,5 x 13 x 4,5 cm - Sans signature sur le coffret.

Ce coffret d'électrothérapie est de même conception que le "grand modèle n° 173" construit par A. GAIFFE et dont un exemplaire est présent dans le Compendium. La qualité de la finition est remarquable. L'étiquette extérieure, portant la marque, que l'on rencontre sur tous les appareils de la maison GAIFFE est remplacée par une plaque en laiton destinée à recevoir, gravé et à l'origine, le nom de son utilisateur. Il pourrait s'agir d'une commande spéciale.

On ne trouve, sur le coffret, aucun numéro ni marque. Seule, la pile, constituée par 3 couples de Marié-Davy, porte le nom et le sigle de la maison Gaiffe. On note qu'aucune entrée pour une pile extérieure n'est présente.

La figure 35, empruntée au CATALOGUE DESCRIPTIF DU MATÉRIEL ÉLECTROTHÉRAPIQUE construit par A. GAIFFE (en 1889), donne le principe de construction de tous les appareils d'induction à usage médical.
La pile A alimente, par l'intermédiaire du trembleur de Neef, la bobine inductrice B (dessin de gauche). Lors du passage du courant, le noyau de fer doux C s'aimante et attire le marteau E ce qui ouvre le circuit. Il en résulte la production d'un extra-courant dans la bobine B et d'un courant induit direct dans la bobine B' (dessin de droite). Le mateau revient dans sa position primitive, le courant inducteur se rétablit et développe un courant inverse dans la bobine induite en même temps qu'il éprouve lui-même un affaiblissement dû à la naissance de l'extra-courant de fermeture. D'autre part, l'aimantation et la désaimantation alternative du barreau de fer doux exercent des actions de même sens que la fermeture et la rupture du courant ; elles contribuent à accroître la force des courants induits et de l'extra-courant... Pratiquement et par rapport au dessin, on obtient l'extra-courant aux bornes P et N de la bobine d'induction B et le courant induit entre les bornes P' N' de la bobine induite B'. En reliant P' et N, on obtient simultanément l'extra-courant et le courant induit entre les bornes P et N'.

La pile alimente l'enroulement primaire de la bobine d'induction par l'intermédiaire du trembleur de Neef qui permet d'obtenir une série régulière de secousses électriques. Les images montrent ce dispositif utilisé sur toutes les bobines d'induction. La maison Gaiffe ajoute sur ses modèles, et c'est le cas ici, un interrupteur commandé par simple pression manuelle sur un bouton relié à une lame flexible (image de droite) interrompant les vibrations automatiques du trembleur pour povoquer des secousses électriques unitaires à la demande...

La séparation entre le compatiment de la pile et celui de la bobine joue le rôle de bornier. Le groupe de bornes 1 (ici, à gauche) fournit, entre P et NN, l'extra-courant de rupture; le groupe de bornes 2 (à doite) fournit, entre PP et N, les courants induits ordinaires. Pour utiliser en même temps l'extra-courant et le courant induit, les branchements sont réalisés entre les bornes extrèmes PP et NN.

Un condensateur - une bouteille de Leyde miniature - peut être inséré dans le circuit afin d'augmenter, par accumulation des charges, l'intensité des secousses électriques tout en réduisant leur fréquence.

A gauche, les excitateurs sont directement reliés à deux bornes de sortie de l'appareil.
A droite, le condensateur est inséré dans le circuit d'un excitateur.

Les poignées en bois offrent deux modes de branchement : dans l'axe à l'extrémité de la poignée ou latéralement dans la virole.

Un jeu, très complet d'accessoires et d'excitateurs est présent dans le coffret : une paire de cordons de connexion souples recouverts de soie, deux manches isolants en bois montés en cuivre, deux manipules ou cylindres porte-éponge, deux excitateurs en forme de bouton circulaire, deux excitateurs olivaires et un pinceau métallique révulseur.

A droite, un appareil d'induction identique à notre modèle est utilisé pour des soins d'électrothérapie intéressant la jambe. Les électrodes utilisées sont, ici, les cylindres porte-éponge, chaque éponge devant être humidifiée pour un meilleur contact électrique.

Application thérapeutique de l'électricité

Dans son MANUEL D'ÉLECTROTHÉRAPIE, le Dr Tripier présente, en 1861 un manche isolant offrant deux possibilités de branchement, en  A et A',  et un cordon de connexion correspondant exactement aux modèles présents dans notre coffret.

L'auteur du manuel cité utilise le terme rhéophore (on le rencontre quelquefois avec l'orthographe réophore) pour désigner le cordon de connexion qui relie l'excitateur à l'appareil d'induction. Dans d'autres ouvrages de la même époques, le rhéophore désigne l'excitateur lui-même, qui est en contact avec les tissus.

EXPOSÉ DES APPLICATIONS DE L'ÉLECTRICITÉ  par Le Cte Th. Du Moncel - Paris 1873
(Document "le Compendium")

Représentation des coffrets des moyens et grands modèles n°171, 172 et 173 dans différents catalogues Gaiffe et autres ouvrages de la fin du XIXe siècle. Les moyens modèles fonctionnent avec la pile de 2 couples Marié-Davy et le grand modèle avec la pile de 3 couples. Le modèle présenté sur cette page et qui ne porte pas la signature A.Gaiffe correspond au dessin alors que dans les autres coffrets du Compendium qui eux, portent cette signature, la position de la bobine et celle des accessoires est inversée par rapport à ce dessin.

Les vignettes qui suivent mènent à deux pages du Compendium relatives, l'une, aux coffrets de petite et moyenne taille et l'autre au coffret grand modèle, construits par Gaiffe. Il suffit de cliquer sur une vignette pour entrer directement sur la page choisie. D'autres modèles d'appareils d'induction à usage médical sont accessibles depuis la page thématique "ÉLECTRICITÉ".

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410 / 29 avril 2022