Le Compendium
      Albert Balasse

Petit coffret de bobine d'induction

Le coffret en acajou vernis mesure 12 x 8 x 4 cm. Il renferme un petite bobine d'induction de type Ruhmkorff, une pile de Marié-Davy pour son alimentation et deux électrodes cylindriques ou manipules. Les composants sont tous de petite taille et il peut s'agir d'un jouet scientifique du début du XXe siècle du type "appareil à secousses". Toutefois, un modèle similaire est proposé, sans représentation imagée mais avec des catactéristiques identiques, dans un ancien catalogue du "Bazar d'Electricité" sous la rubrique "Appareils médicaux" : appareil au bisulfate de mercure, pile ébonite intérieure, boite 120 x 80 x 40 mm, bobine de 50 mm. Jouet scientifique ou petit appareil d'électrothérapie ?

Dans le coffret, les deux électrodes cylindriques de même diamètre sont rangées près de la bobine d'induction. Dans ces conditions, chacune d'elles contient son manche isolant en bois vernis vissé par l'intérieur.

Une fois montée, l'électrode mesure 9,5 cm, la partie en bois du manche ne faisant que 4 cm. Ce matériel semble être destiné à de petites mains...

La bobine d'induction est alimentée par une pile du type Marié-Davy utilisant le couple carbone zinc plongeant dans une solution de sulfate de mercure (II) autrefois appelé bisulfate de mercure. Le modèle utilisé ici est peu courant car il est formé, dans son auge en ébonite, d'un seul élément au lieu des deux ou trois, reliés en série et que l'on rencontre habituellement. Le fond de la petite auge de 5 x 3 cm est garni d'une plaquette de carbone au dessus de laquelle est maintenue, à faible distance, une plaquette de zinc.

Deux faces des plaquettes en regard l'une de l'autre baignent dans la solution de sulfate de mercure (II). Des fils de platine, l'un en contact avec le carbone et l'autre avec le zinc traversent les petites parois latérales de l'auge et jouent le rôle de pôles de la pile au contact des lames de cuivre solidaires du coffret et entre lesquelles on l'inserre. On remarque, ici, que l'électrode zinc présente des marques de corrosion, souvenirs de son utilisation passée.

Sur la gauche de l'image du coffret, le tube graduateur permet de moduler l'intensité du courant induit fourni. Plus il est tiré, plus le noyau en fer doux de la bobine est découvert et plus l'intensité du courant induit est elevée. A droite, le médaillon montre le levier qui, en agissant sur la lame flexible du trembleur, modifie la fréquence des décharges électriques. Il ne reste plus qu'à saisir les deux cylindres conducteurs s'il s'agit d'un jouet scientifique ou de les transformer en porte-éponge humidifiée pour une séance d'électrothérapie.

Les lames de cuivre assurant le maintient et le contact électrique avec la pile de Marié-Davy sont équipées de deux petits bras terminés par une borne à vis. Il est ainsi possible d'alimenter l'appareil avec une pile extérieure, ce qui est le cas ici avec une pile Grenet. Les manipules ne sont pas très loin et il suffit de les rebrancher...

"NOTICE ILLUSTRÉE sur les expériences curieuses et amusantes que l'on peut répéter avec la BOBINE RUHMKORFF"
par A. Loiseau - 15e édition de 1904 (la 1ère édition date de 1868)
(Document "le Compendium")

Le Compendium renferme quelques appareils utilisant la bobine d'induction de type Ruhmkorff, comme par exemple le coffret à usage médical accompagnant, ci-dessus, la petite bobine. On y a accès depuis la page thématique "ÉLECTRICITÉ". Les deux vignettes, à gauche et à droite, dirigent vers les plus petits d'entre eux, dont le caractère est souvent ludique.

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421 / 22 octobre 2022