Le Compendium
            Albert Balasse

Microscope simple type Raspail

Microscope simple type RASPAIL - Hauteur minimum 22 cm - Vers 1880

Les naturalistes du XVIIIe siècle étudiaient les animalcules vivant en milieu aqueux à l'aide du microscope. Lorsqu'ils voulaient suivre les évolutions d'une hydre, petit animal aux curieuses propriétés,  ils devaient déplacer, sous l'objectif, le récipient en verre qui la contenait. Les mouvements provoquaient des vibrations amenant le polype à rétracter ses tentacules et à se figer. John Cuff, opticien anglais, eut le premier l'idée de construire un microscope offrant une grande platine d'observation sous une lentille biconvexe fixée à l'extrémité d'un bras dirigé non seulement de haut en bas pour la mise au point, mais aussi dans le plan horizontal, d'avant en arrière et de droite à gauche. Ce n'était plus le sujet étudié que l'on déplaçait mais la lentille : l'œil de l'observateur pouvait couvrir la surface de la platine sans perturber le sujet observé. C'est cette particularité de pouvoir suivre les évolutions de minuscules animaux dans l'eau qui est à l'origine du nom microscope aquatique. Le microscope de Raspail est une version améliorée de l'instrument imaginé par John Cuff trois quarts de siècle plus tôt. François-Vincent Raspail était chimiste et son microscope lui permettait, puisqu'il réalisait des réactions chimiques à petite échelle, de "transporter le laboratoire sur le porte-objet". C'est ainsi que le microscope aquatique est devenu, avec les modifications qu'il y a apportées, microscope de chimie ...

Ci-dessous, dans son TRAITÉ ÉLÉMENTAIRE DE PHYSIQUE (édition de 1855), A. GANOT décrit le microscope simple utilisé par François-Vincent Raspail. A droite, il s'agit du détail d'une représentation de Raspail, visible dans sa totalité au bas de cette page.

La glace du porte-objet a laissé la place à une cellule d'observation qui ne faisait pas partie des accessoires présents dans le coffret du microscope lorsqu'il est arrivé dans le Compendium. Toutefois, cette cellule, aux deux faces en verre, s'encastre parfaitement dans le logement du porte-objet : hasard ou prédisposition ...

Le microscope utilise des doublets du type Wollaston. Chaque doublet est composé de deux lentilles plan-convexes dont les faces planes sont tournées vers l'objet et séparées par un diaphragme d comme le montrent les coupes empruntées au TRAITÉ DE MICROSCOPIE d'Eugène TRUTAT (1883).
Le modèle photographié porte, sur la collerette, l'indication 5, ce qui correspond à sa distance focale exprimée en ligne. La ligne de France, ancienne unité de longueur, correspond à 1/12 pouce du Roi ou pouce de France, c'est-à-dire à 0,2256 cm. La distance focale de notre doublet est donc voisine de 1,13 cm ce qui laisse le passage aux instruments de dissection. Son grossissement est égal à x 24.

En préambule à la lecture de son mémoire  sur le "Développement de la Fécule dans les organes de la fructification des Céréales, et Analyse microscopique de la Fécule, suivie d'Expériences propres à en expliquer la conversion en gommes", François-Vincent RASPAIL donne des précisions sur le microscope qu'il utilise pour ses observations :

ANNALES DES SCIENCES NATURELLE - Tome 6 - Paris - 1825

le coffret en noyer mesure 27 x 17 x 7,5 cm

Petite revue de Presse

(Document Wikipédia)

François-Vincent RASPAIL (1794 - 1878), près de son microscope
Homme de science, chimiste et médecin, ...

(Document "Le Compendium")

... il était aussi homme politique, député. A ce titre, il dû subir la caricature, comme ici à la "Une" du journal satirique L'ECLIPSE du 23 mai 1869. Il y est représenté, en homme de cirque, devant un pot d'huile camphrée dont il a longtemps préconisé l'usage en médecine. Nous préférons le portrait précédent ...

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245 / 8 avril 2015